16 mai 2000
La Commission de la concurrence Cocon a annoncé une enquête sur
le marché des téléphones mobiles. Les soupçons sont dénués de tout fondement
La Commission de la concurrence (Cocon) a ouvert une enquête contre Swisscom, diAx et
Orange. Elle veut examiner si les structures de prix pour les services de téléphonie
mobile sont licites selon la législation sur les ententes. La Cocon croit détenir des
indices pour une position dominante collective des trois prestataires de téléphonie
mobile. Orange est très étonnée de l'enquête de la Cocon et de son soupçon, non
fondé, de position dominante sur le marché que les entreprises exploiteraient à leur
profit. Orange dément énergiquement ce soupçon.
Orange n'est présente que depuis début juillet 99 sur le marché en tant que troisième
prestataire de téléphonie mobile. Jusqu'à la fin de 1999, Orange a consenti pour 800
millions de francs suisses d'investissements. Il est évident qu'il n'a pas encore été
possible de réaliser des bénéfices durant cette période. Orange a du mal à s'imaginer
que la Cocon soit malgré tout d'avis que l'on est en présence d'une position dominante
collective sur le marché en faveur des entreprises.
La structure de prix d'Orange tient compte de trois facteurs: les coûts de
l'infrastructure pour l'édification du réseau ainsi que les coûts d'exploitation et la
situation sur le marché.
Orange est d'avis que la Cocon doit prendre en considération sur un pied d'égalité les
différents composants Tarifs de communication, Abonnement de base, Coûts pour le kit
piéton ainsi que Contenus des offres et Services. Globalement, la structure de coûts a
évolué, au cours des dix derniers mois, de façon très substantielle en faveur des
clientes et clients.
Orange voit venir sans souci l'enquête de la Cocon
Le soupçon que des accords aient été passés entre les trois prestataires de réseau
est un soupçon dénué de tout fondement et qu'Orange dément énergiquement. La rude
concurrence qui règne entre les trois prestataires se manifeste également dans la grande
intensité de la communication sur le plan du marketing. Et, aussi et surtout, l'arrivée
sur le marché d'Orange et de diAx s'est traduite par une augmentation significative de
l'attractivité du marché du téléphone mobile en Suisse. Et la conséquence en a été
que les prix ont, également, changé.
A la différence de ce qui se passe pour le réseau fixe, la situation initiale sur le
marché du téléphone mobile est plus difficile pour les jeunes prestataires de réseau,
car il faut réaliser des réseaux d'antennes complexes et coûteux qui sont exposés aux
aléas de la société et des milieux politiques en raison des possibilités juridiques
d'objection. Ces objections ont entraîné des retards considérables dans l'édification
du réseau. Elles expliquent en partie pourquoi le secteur de la téléphonie mobile n'a
pas pu se développer aussi rapidement que les autorités accordant des concessions
l'avaient escompté à l'origine. Malgré tout, le taux de pénétration du marché du
téléphone mobile en Suisse est, aujourd'hui, l'un des plus élevés du monde.
|