Communiqué de presse de la ComCom
21.2.2002 La ComCom précise les contours de l'infrastructure
UMTS partagée
La Commission fédérale de la communication (ComCom) a examiné la situation en matière
de construction de l'infrastructure pour les réseaux UMTS. Compte tenu de l'évolution
technologique, des investissements que devront consentir les concession-naires et des
préoccupations relatives à la protection de l'environnement et du paysage, la ComCom est
parvenue à la conclusion qu'une utilisation commune de la plus grande partie de
l'infrastructure radio est possible.
Se référant aux analyses de l'Office fédéral de la communication (OFCOM), la ComCom
a estimé que les concessions UMTS pour le système de téléphonie mobile de 3ème
génération étaient suffisamment flexibles pour aménager un réseau d'accès radio
largement partagé. Cette solution laissera intacte la concurrence dans le domaine des
infrastructures, un aspect que la loi sur les télécommunications considère comme étant
essentiel pour générer une concurrence efficace sur le plan des services. La ComCom a
communiqué ces considérations aux concessionnaires UMTS, au moyen d'une note explicative
qu'il est possible de consulter sur le site web de la ComCom à l'adresse: http://www.fedcomcom.ch/fre/commission/report.html
Ce faisant, la ComCom suit la même voie que celle choisie par les pays européens comme
l'Allemagne et la France.
Etant donné que cette technologie se développe rapidement et que l'infrastructure de
réseau constitue un domaine sensible sur les plans de la politique de la concurrence et
du droit des télécommunications, la ComCom examinera au cas par cas les différents
modèles d'infrastructure partagée qui lui seront soumis. Pour autant que les opérateurs
souhaitent une telle démarche, la ComCom se prononcera sur leur conformité, en
s'appuyant sur l'analyse de l'OFCOM.
L'utilisation partagée de l'infrastructure peut permettre de réaliser des économies
lors de la construction du réseau. Toutefois, les valeurs limites très strictes
imposées par la Suisse dans l'ordonnance sur la protection contre le rayonnement non
ionisant (ORNI) ont pour conséquence d'atténuer les effets bénéfiques d'un partage des
infrastructure dans le sens d'une réduction du nombre de sites d'antennes.
Dans l'intérêt de la protection de l'environnement et du paysage, la ComCom avait d'ores
et déjà obligé les concessionnaires GSM et UMTS à utiliser en commun les sites
d'antenne (bâtiments d'exploitation et mâts d'antenne) si la capacité était suffisante
et si les conditions techniques, économiques et juridiques le permettaient. Les
concessions prévoient également l'utilisation commune des antennes et de leur liaison
avec la station de base (Node B). Selon les concessions UMTS, les éléments de réseau
que sont le Node B, le Radio Network Controller (RNC) et le Mobile Switching Center (MSC)
(voir l'encadré) font partie de la propre infrastructure des exploitants et ceux-ci
doivent mettre en place eux-mêmes ces éléments. En interprétant la concession de cette
manière, la ComCom ouvre la voie de l'utilisation commune, en particulier celle du Node B
et du RNC, pour autant que ces éléments soient pilotés de manière indépendante par
chacun des partenaires de partage.
Commission fédérale de la communication (ComCom)
Berne, le 21 février 2002
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